Malgré les promesses du gouvernement en février dernier, la colère des agriculteurs reste vive. Les exploitants dénoncent une avalanche de normes et une lenteur administrative qu’ils jugent insupportables. Les reproches s’intensifient, visant notamment Michel Barnier, accusé d’avoir tardé à agir.
Dix mois après un premier mouvement d’ampleur, les agriculteurs se mobilisent à nouveau dans un contexte de colère grandissante. Ils pointent du doigt des promesses non tenues concernant la simplification des normes agricoles et la réduction des suradministrations. Ces engagements avaient été formulés par Gabriel Attal avant son départ de Matignon, mais selon les exploitants, peu de progrès concrets ont été réalisés.
La situation s’est tendue, et Michel Barnier, actuel Premier ministre, est au centre des critiques. Des proches de Gabriel Attal accusent Barnier d’avoir tardé à présenter la loi d’orientation agricole au Sénat, ce qui constitue, selon eux, une « faute grave ». Cette lenteur aurait exacerbé une situation déjà explosive.
Dans une tentative de calmer les esprits, Barnier a réaffirmé que le gouvernement tenait ses engagements : « On tient tous les engagements. » Mais cette réponse est jugée insuffisante par de nombreux agriculteurs, qui dénoncent une déconnexion entre les décideurs politiques et la réalité du terrain. Les exploitants réclament des actions rapides pour simplifier leurs conditions de travail et alléger les contraintes administratives.
Alors que le mouvement atteint un nouveau sommet ce lundi, les agriculteurs redoublent d’efforts pour se faire entendre. Des blocages de routes et des manifestations devant les administrations locales sont prévus, rappelant que la colère gronde dans les campagnes.
La crise agricole illustre une fracture persistante entre les acteurs ruraux et les responsables politiques. Si les promesses restent lettre morte, le mécontentement pourrait s’amplifier et prendre une dimension nationale. La question pour Michel Barnier et son gouvernement est claire : agir vite ou risquer une « crise d’ampleur ».
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