Une mission du Sénat met en lumière l’ampleur du dérapage budgétaire de la France, critiquant vivement l’attentisme des précédents gouvernements. Alors que le déficit public dépasse les seuils tolérés par l’Union européenne, les solutions tardives et les tensions politiques s’intensifient.
Le déficit public de la France atteint 6,1 % du PIB en 2024, un chiffre alarmant bien supérieur aux prévisions de 4,4 % fixées en 2023. Ce constat place la France parmi les « mauvais élèves » européens, suscitant de vives critiques du Sénat à l’égard des politiques menées ces dernières années.
Lors d’une série d’auditions au Sénat, Gabriel Attal, ancien Premier ministre, a défendu son action face aux accusations. Il affirme avoir pris des « décisions fortes » pour limiter les dégâts, notamment 20 milliards d’euros d’économies en cours d’année et une révision des prévisions économiques. Pourtant, ces efforts arrivent tardivement dans un contexte de dégradation continue des finances publiques, entamant la crédibilité de l’exécutif précédent.
Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, a également rejeté toute faute ou dissimulation, se défendant contre les accusations d’insincérité portées par la majorité sénatoriale. Le débat sur les responsabilités des différents acteurs reflète une gestion sous pression, exacerbée par la dette nationale croissante et les attentes des partenaires européens.
Dans ce climat tendu, le projet de budget 2025 vise à réduire le déficit à 5 % grâce à 60 milliards d’euros d’économies. Néanmoins, les doutes persistent quant à la capacité de la France à revenir sous la barre des 3 % d’ici 2029, comme exigé par l’Union européenne.
Le Sénat, désormais sous la majorité de droite, intensifie la pression sur l’actuel Premier ministre Michel Barnier, successeur de Gabriel Attal. Ce dernier devra convaincre les parlementaires et les citoyens que des réformes significatives sont mises en œuvre pour éviter une nouvelle crise financière.
Le débat sur le dérapage budgétaire met en exergue les défis colossaux auxquels fait face l’économie française. Avec des mesures correctives tardives et une dette en hausse, la France doit impérativement regagner la confiance de ses citoyens et partenaires européens. Le temps est compté pour rectifier le tir et éviter un effondrement financier majeur.
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