L’ancien président français François Hollande a récemment exprimé ses inquiétudes concernant les perspectives géopolitiques de l’Ukraine, surtout si Donald Trump revenait à la présidence américaine. Il craint que cette évolution ne compromette le soutien occidental à Kiev et n’incite à une capitulation face à Moscou. Que signifie cela pour l’Europe et l’ordre mondial ?
François Hollande a affirmé que Donald Trump, fidèle à son approche isolationniste, pourrait réduire considérablement l’aide militaire et économique à l’Ukraine. Trump a déjà déclaré vouloir mettre fin rapidement au conflit, quitte à exercer une pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il accepte un accord qui pourrait favoriser la Russie. Cela serait perçu par Moscou comme une victoire stratégique, consolidant son contrôle sur une partie de l’Ukraine et affaiblissant le soutien transatlantique
Hollande, qui a dirigé des négociations avec Vladimir Poutine durant son mandat, estime que l’absence d’un soutien fort des États-Unis placerait l’Europe dans une position difficile. Des pays comme l’Allemagne, déjà critiques sur leurs contributions militaires, pourraient devenir les principaux soutiens de Kiev. Cependant, l’Europe manque encore de capacités industrielles pour fournir les munitions nécessaires à l’Ukraine, compliquant sa position face à un Kremlin renforcé
L’ancien président a également évoqué les risques d’une telle décision pour l’équilibre sécuritaire en Europe. Si la Russie réussissait à consolider ses gains en Ukraine, des nations comme la Lettonie ou la Moldavie pourraient devenir les prochaines cibles de Moscou. Cela ferait peser une lourde menace sur l’intégrité de l’Europe de l’Est et sur la crédibilité de l’Union européenne comme acteur stratégique
Pour François Hollande, la solution passe par une solidarité européenne renforcée. Il appelle à une coopération accrue entre les pays européens pour compenser un potentiel désengagement américain. L’issue de la guerre en Ukraine sera déterminante pour la sécurité de l’Europe et pour l’ordre international. La présidence de Donald Trump, si elle revient, pourrait accélérer une redistribution des cartes géopolitiques, dont l’impact resterait durablement gravé dans l’histoire.
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