Le 19 novembre 2024, la Coordination rurale a intensifié son mouvement de protestation dans le Sud-Ouest de la France. À quelques mois d’une mobilisation historique, les agriculteurs, qui contestent le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, promettent de « provoquer un chaos » pour se faire entendre. La journée est marquée par des blocages de routes et des actions sur plusieurs jours.
Ce mardi 19 novembre, des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ont lancé une série de blocages à travers le Sud-Ouest, principalement sur l’A9, dans les Pyrénées-Orientales. Ces actions visent à protester contre le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, un projet que les agriculteurs considèrent comme une menace pour leur avenir économique et environnemental. Bien que d’autres syndicats comme la FNSEA et les Jeunes agriculteurs aient opté pour des actions plus modérées, la Coordination rurale a décidé d’intensifier les mobilisations, allant jusqu’à des blocages prolongés, qui pourraient durer plusieurs jours.
La situation est particulièrement tendue dans la région, avec des barrages organisés au Boulou, près de la frontière espagnole, où les manifestants ont arrêté des camions de marchandises, vérifiant les documents de transport. Serge Bousquet-Cassagne, figure emblématique de la CR, a déclaré : « On va bloquer l’A9, mais aussi les dépôts de carburants, les ports, les centrales d’achat. On veut provoquer un chaos et une pénurie alimentaire. » Cette stratégie vise à faire pression sur les autorités et à attirer l’attention sur la situation des agriculteurs face aux politiques agricoles européennes.
L’objectif de ces blocages est de souligner l’insuffisance des avancées obtenues par les agriculteurs depuis la dernière grande mobilisation et de faire entendre leur voix dans un contexte de crise économique et environnementale. Le secteur agricole se trouve de plus en plus pris en étau entre les décisions politiques et la nécessité de protéger l’agriculture locale face à la concurrence internationale.
Les autorités se préparent à gérer des tensions croissantes dans les jours à venir, d’autant plus que la mobilisation pourrait s’étendre à d’autres secteurs stratégiques. Cette confrontation survient alors que le gouvernement est sous pression pour réagir aux revendications des agriculteurs et trouver un compromis qui pourrait éviter de nouvelles perturbations économiques.
Alors que la colère des agriculteurs du Sud-Ouest prend de l’ampleur, la Coordination rurale adopte une posture plus radicale pour faire entendre ses revendications. En bloquant les routes, les dépôts de carburant et autres infrastructures stratégiques, les agriculteurs cherchent à alerter sur l’urgence de la situation et à exprimer leur mécontentement face à des promesses non tenues. Ce mouvement pourrait bien marquer un tournant dans les relations entre les agriculteurs et les autorités françaises.
Les jours à venir seront cruciaux pour évaluer l’impact de cette mobilisation sur la vie quotidienne et sur l’économie locale. Les autorités devront rapidement trouver des solutions pour apaiser les tensions, tandis que les agriculteurs restent déterminés à défendre leur secteur face à des défis de plus en plus nombreux.
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