À l’issue d’une année après la convention citoyenne sur la fin de vie, un rapport exhaustif sur ce sujet sera remis ce samedi à Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé. Axé sur l’accès inégal aux soins palliatifs sur le territoire français, le rapport prépare également le terrain pour la stratégie décennale du gouvernement dans ce domaine. Ceci, en anticipation de la loi sur la fin de vie, qui devrait inclure l’aide active à mourir et être présentée en début d’année prochaine.
Le député Modem, Olivier Falorni, partage son optimisme quant à l’évolution de la législation, soulignant l’engagement du président Macron envers cette réforme sociétale majeure. Bien que l’aide à la fin de vie suscite des préoccupations, notamment parmi certains catholiques, la majorité des Français reste ouverte à ce changement, comme l’indique un sondage Ifop montrant que 78% des personnes interrogées souhaitent une évolution de la législation en matière de fin de vie.
Une initiative notable est la création de “maisons d’accompagnement” pour assurer une prise en charge plus précoce des patients confrontés à des maladies graves. Le gouvernement envisage également la création d’une spécialité universitaire sur les soins palliatifs pour renforcer la formation des professionnels. Alors que chaque département est actuellement doté d’unités mobiles de soins palliatifs ou de lits dédiés, l’objectif déclaré est d’éliminer les disparités d’ici 12 mois, afin qu’aucun département ne soit dépourvu de soins palliatifs.
Une réunion est prévue le 20 décembre entre le groupe parlementaire sur la fin de vie et Agnès Firmin Le Bodo pour discuter du rapport et du calendrier à venir. Le plan décennal pour les soins palliatifs sera présenté en janvier, suivi du projet de loi sur la fin de vie en février, selon la ministre.
