Le 5 décembre 2024, l’Italie a rejoint la France en exprimant son opposition à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, invoquant des préoccupations concernant les normes environnementales et la protection de son secteur agricole.
L’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, en négociation depuis plus de deux décennies, vise à créer une vaste zone de libre-échange englobant plus de 700 millions de personnes. Cependant, il a rencontré des résistances notables de la part de certains États membres de l’UE. Après la France, c’est au tour de l’Italie d’exprimer ses réserves. Le 5 décembre 2024, le gouvernement italien a déclaré que les conditions actuelles ne permettaient pas la signature de cet accord, soulignant la nécessité de garanties adéquates pour protéger son secteur agricole et assurer le respect des normes environnementales.
Cette position reflète une préoccupation croissante parmi les agriculteurs européens, notamment en France, en Pologne et en Italie, qui redoutent que l’importation de produits agricoles à bas coût en provenance des pays du Mercosur ne compromette leurs moyens de subsistance. Les inquiétudes portent également sur l’impact environnemental, notamment la déforestation en Amazonie, associé à l’augmentation potentielle des exportations agricoles sud-américaines.
La France, de son côté, a réaffirmé son opposition à l’accord en l’état, arguant qu’il ne garantit pas des conditions de concurrence équitables pour ses agriculteurs et qu’il présente des risques environnementaux significatifs. Le président Emmanuel Macron a déclaré que la France continuerait de s’opposer à l’accord tant que ces préoccupations ne seraient pas pleinement adressées.
Malgré ces oppositions, la Commission européenne, sous la présidence d’Ursula von der Leyen, poursuit les négociations en vue de finaliser l’accord, espérant surmonter les obstacles restants et obtenir la ratification nécessaire de tous les États membres de l’UE. Toutefois, l’opposition de pays clés comme la France et l’Italie complique la situation, rendant l’avenir de l’accord incertain.
L’opposition conjointe de la France et de l’Italie à l’accord de libre-échange UE-Mercosur souligne les défis auxquels l’Union européenne est confrontée pour concilier les ambitions commerciales avec les impératifs de protection de l’agriculture locale et de l’environnement. La nécessité d’un dialogue approfondi et de compromis apparaît essentielle pour parvenir à un accord équilibré qui satisfasse toutes les parties prenantes.
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