Dans un contexte de volatilité marquée par les incertitudes économiques mondiales et les données macroéconomiques fluctuantes, le marché boursier européen, avec le CAC 40 en figure de proue, a connu des séances contrastées. La semaine a été notamment animée par les résultats d’entreprises et les décisions des banques centrales. Dans ce décor boursier, le géant pharmaceutique Bayer a connu des turbulences significatives, impactant ainsi son cours de bourse.
La semaine a démarré sur une note prudente pour le CAC 40, qui a clôturé en baisse de 0,57%, à 7168,40 points, marquant ainsi sa plus grande chute quotidienne en pourcentage depuis le vendredi 10 novembre 2023. Cependant, l’indice a su se redresser en fin de semaine, affichant une hausse hebdomadaire de 2,68% pour atteindre 7233,91 points, tiré en partie par des données rassurantes sur l’inflation en zone euro qui a chuté à 2,9% sur un an en octobre, atteignant son niveau le plus bas depuis juillet 2021.
Cependant, l’optimisme fut tempéré par l’attente des données sur l’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis, qui ont maintenu le CAC 40 dans une position marginale, malgré une légère hausse à 7,092 points, s’élevant de 0,6% par rapport à la journée précédente.
En parallèle, Bayer AG a vu son action chuter de 20% suite à l’arrêt d’un essai clinique de phase III pour son médicament anticoagulant, l’Asundexian, en raison d’un manque d’efficacité et de données insuffisantes pour soutenir les bénéfices escomptés du médicament. Cette nouvelle est survenue peu de temps après qu’une unité de Bayer, Monsanto, a été condamnée par un tribunal américain à payer 1,56 milliard de dollars à trois personnes ayant prétendument développé un cancer après avoir utilisé l’herbicide Roundup de la société.
L’Asundexian était anticipé comme un médicament phare pour Bayer, avec des prévisions de ventes annuelles de 5 milliards d’euros. Avec l’expiration du brevet du Xarelto, l’un des médicaments les plus vendus de Bayer, prévue pour 2026, l’Asundexian était censé contribuer de manière significative au chiffre d’affaires de l’entreprise. Cette série d’événements a entraîné une chute des actions de Bayer à leur plus bas niveau en 12 ans, avec une baisse de 32% de la valeur de l’action sur l’année, se négociant à 33,89 euros par action.
L’indice CAC 40 démontre une résilience notable face aux vents contraires, mais les perturbations au sein de Bayer révèlent les fragilités du secteur pharmaceutique face aux échecs cliniques et aux litiges judiciaires. Ces éléments soulignent l’importance d’une veille économique et d’une diversification des portefeuilles pour les investisseurs.