Dans le contexte actuel de la lutte contre le VIH/Sida, une information cruciale semble échapper à une large part de la population française. Alors que le monde médical a réalisé d’importants progrès dans le traitement du VIH, une étude révèle que plus de la moitié des Français ne sont pas au courant qu’une personne séropositive suivant correctement son traitement ne transmet pas le virus.
Selon les données récentes du centre régional d’information et de prévention du Sida (CRIPS) d’Île-de-France, 53 % des Français ignorent la réalité concernant la transmission du VIH par les personnes séropositives sous traitement. Cette méconnaissance persiste malgré les avancées significatives en matière de trithérapie, où le virus devient indétectable et donc non transmissible. La World Health Organization (WHO) confirme que le traitement antirétroviral (TAR) réduit effectivement le risque de transmission future du VIH, une réalité pour 76 % des 39,0 millions de personnes vivant avec le virus dans le monde en 2022.
Une étude publiée dans The Lancet renforce cette affirmation, en précisant qu’une personne séropositive traitée efficacement ne transmet pas le VIH, même lors de rapports sexuels non protégés. Cela est particulièrement vrai pour ceux dont la charge virale est devenue indétectable pendant plus de six mois grâce au traitement antirétroviral. Ces découvertes ont des implications profondes pour la stigmatisation et l’isolement que peuvent ressentir les personnes séropositives, en plus d’ouvrir la voie à une réduction notable des nouvelles infections.
Il est impératif d’améliorer la sensibilisation et l’éducation sur la transmission du VIH en France pour dissiper les mythes et les peurs infondées. En diffusant largement l’information selon laquelle une personne séropositive sous traitement adéquat ne transmet pas le virus, on peut non seulement alléger le fardeau psychologique des personnes affectées, mais également avancer vers une prévention plus efficace du VIH.